J'adore ce style de poésie d'origine nippone.
Le chant des idées simples, et la brièveté du poème obligent l'auteur à choisir au mieux chacun de ses mots.
Très loin de l'ennui que l'on peut éprouver face à certains poèmes.
Pour ceux qui veulent en savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ha%C3%AFku
Je vais rassemblé ici mes préférés. Si l'auteur n'est pas mentionné c'est que je ne le connais pas, ou qu'ils sont de moi.
Les voici :
Vérité bafouée,
Les mensonges s’effacent
Dans les souvenirs.
Musiques et drapeaux
Devant les hommes rangés,
Armée inutile.
Tu brilles sans fin
Toi qui es déjà morte
Perle de nos nuits
Un cahier noirci,
Bien trop de mots alignés
Amours fantasques
Ombre fuyante,
Amitié mal honorée,
D'un lâche désir
Une apparition
Fait écho aux sons du temps jadis.
Le passé devient le présent.
L’amour connait de nombreux noms
Dans la solitude des bois obscurs
Tous les noms résonnent comme le silence
Soldats, armes, musique,
Autant d’aveuglants petits nuages
De noire fumée mouvante.
Mensonges des hommes aux femmes.
Mensonges des femmes aux hommes.
Quelque part doit se trouver la précieuse vérité.
Pont tendu entre deux rives,
Regard avisé et pas assuré
Il faut attendre la volonté
Des ombres là ou il n’est pas de lumière,
Les démons apparaissent
Pour aiguillonner notre conscience.
Le coq pense que le soleil existe
Au service de son cocorico.
Nous nous croyons au service de notre cœur.
Gracieuse élégance
N’a pu me protéger de la mort,
Même les fleurs meurent.
Feuilles éparpillées
En un feu rassemblées
Mémoire disparue
Le voyage fait d’étranges amis.
Se tenir debout sous un arbre,
Sous la pluie, nous rapproche trop
De sombres souvenirs me rongent l’âme.
Combien de larmes, faut il verser
Pour laver la peine ?
Rouge, blanc mélangé
Dans la chaleur de l’été,
Raison abandonnée
Eau qui coule, larmes qui coulent
Les deux peuvent laver
Les deux peuvent noyer
Bel orage d’été,
Un amour évaporé
Foudre mal tombée.
Souvenir vivant,
Mais qui vient donc s’inviter ?
Les démons passés
De promesses bafouées
En sentiment piétiné
Tout est mensonge
Château de sable,
Construction de sentiment,
Aux vents dispersés
Repos ou ennui,
Les minutes d’écoulent,
La vie suspendue
Un caillou, un pied
Sur un chemin escarpé
Mais qui fait tomber ?
Ranger et classer
Dans l’univers chaotique
Rêves futiles.
« Jour brumeux,
L’esprit illumine,
Courage du premier pas. »
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